Je vous ai présenté la semaine dernière mes 5 romans préférés lus cette année. Voici maintenant mes recommandations d'essais, comme toujours en français et en anglais.
Bonne lecture !
Mes 5 essais préférés :
- Mesopotamia, d’Olivier Guez. Du même auteur, j’avais aimé La disparition de Josef Mengele et sur Gertrude Belle, puisque c’est d’elle dont il s’agit, j’avais apprécié le Gertrude Belle, archéologue, aventurière, agent secret de Christel Mouchard. Pour avoir voyagé et vécu au Moyen-Orient, je peux dire qu’elle y est cordialement détestée et on le comprend bien en lisant cette biographie romancée. Elle reste toutefois attachante par l’enthousiasme qu’elle met dans ses activités. Gertrude Bell est peu connue en France, cet ouvrage est une excellente opportunité d’aborder aussi l’histoire – un rien tourmentée – de l’Irak.
- The Quiet Zone, de Stephen Kurczy (en anglais). Cela fait partie des livres sur des sujets improbables comme je les aime. Le point de départ : l’auteur est journaliste et part dans une région des Appalaches appelée la Quiet Zone, car le WIFI et les téléphones mobiles y sont interdits pour ne pas perturber la réception de signaux venus de l’espace captés par un des plus grands télescopes. Cela commence donc par une enquête sur la manière dont vivent les habitants sans smartphone, sans micro-ondes puis cela dérive sur une étude sociologique passionnante. Parce que ce lieu est retiré et dépourvu d’ondes, il attire à la fois les personnes sensibles aux ondes et des néo-nazis qui peuvent se rassembler à l’abri de toute surveillance ! La galerie de portraits est haute en couleurs.
- Hillbilly Elegy, de J.D. Vance (en anglais). Alors que je parlais de Quiet Zone et du milieu des Appalaches à un ami américain, il me recommande de lire Hillbilly Elegy en se contentant de me dire que le livre s'y déroule en partie. J’entame donc ma lecture et ce n’est qu’à mi-parcours que je réalise que l’auteur est le J.D. Vance du ticket Trump/Vance. On peut ne pas apprécier ses positions politiques, mais le récit de son enfance dans la Rust Belt jusqu’à son engagement salvateur dans les Marines puis ses études de droit à Yale sont un vrai chemin de résilience. Il donne à voir la réalité de cette Amérique oubliée.
- In my time of dying, de Sebastian Junger (en anglais). Cela faisait longtemps que j’hésitais à le lire, car il faut bien le dire, le titre et le propos - faire face à sa propre mort – ne sont pas très engageants. Je me suis finalement décidée, car j’apprécie beaucoup cet auteur et je ne l’ai pas regretté. Il décrit une journée qui commence normalement dans son chalet à la campagne, ponctuée d’une violente douleur à l’abdomen puis de plusieurs heures où se joue sa vie en salle de réanimation. Il reste conscient pendant une bonne partie de la procédure complexe qui le sauvera et il partage les réflexions que cet événement dramatique suscite en lui. C’est à la fois humainement et médicalement (rupture d’anévrisme abdominal) passionnant.
- The Micro-stress effect, de Rob Cross et Karen Dillon (en anglais). Vous connaissez les échelles de stress qui attribuent un certain nombre de points à des événements stressants, comme la perte d’un proche, un déménagement ou un licenciement. Ces événements sont certes difficiles, mais ils peuvent être surmontés et les personnes qui y sont exposées peuvent trouver de nombreuses ressources pour les aider. En revanche, nous sous-estimons les effets cumulatifs des micro-stress que nous vivons tous les jours : une personne qui vous bouscule dans le métro, une réflexion un rien désagréable d’un collègue, etc. Or le cumul de ces événements en apparence insignifiant finit par nous saper. Cet ouvrage incite à en prendre conscience et à les prendre avec autant de sérieux que les causes de stress majeures.
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